La situation des enfants de rue est une réalité sociologique qui interpelle toutes les couches
de la société.
Filles ou garçons, ces enfants quittent le toit familial et se retrouvent sans repère. Ils sont
confrontés aux affres de la vie de rue sans aucune aide.
Imaginez l’état d’un enfant qui voit sa mère dans un bain de sang.
Voici Une histoire vraie et triste que nous partageons avec vous et qui ne doit pas nous
laisser indifférent.
Je m’appelle A. C. originaire de Sakété j’ai 12 ans et je suis élève en classe de CE2. Je suis
née dans une famille polygame de deux femmes. Ma mère O.E. a cinq (05) enfants dont 3
filles et 2 garçons. Mon père s’appelle A. S. Je vivais dans la maison de ma grand-mère
maternelle avec mes parents. Suite à des disputes répétées entre la famille, ma mère avait
décidé de louer une chambre ailleurs. Une fois en location, mon père venait chaque fois
menacer ma maman. Un jour, le propriétaire fatigué des menaces de mon père à l’endroit de
ma mère nous a renvoyés de la maison. Le patron de l’hôtel dans lequel ma mère travaillait
comme agent d’entretien nous a logés derrière l’hôtel. Mon père, informé de la situation, est
encore arrivé dans notre nouvelle maison menacé ma mère plusieurs fois de suite
soupçonnant une relation entre le patron et elle. Par la suite, il est revenu présenter ses
excuses à ma mère qui a accepté. Mon père venait de temps en temps passer les week-
ends chez nous. Tout allait à nouveau bien quand dans la journée du 04 octobre 2020 dans
l’après-midi, il reprit les fournitures scolaires qu’il nous avait achetées avec des menaces à
l’appui. Dans la nuit du 04 au 05 octobre 2020 dans le sommeil, il a poignardé ma mère vers
2 heures du matin. Quelques heures avant le forfait, j’avais du mal à m’endormir. J’ai alors
pris mon cahier pour réviser mes leçons. Quelques minutes, après, j’ai été emportée par le
sommeil et mon père profita pour rentrer dans la moustiquaire de ma mère pour la
poignarder. Ma mère cria et je me suis réveillée essayant de sauver ma mère, mais mon
père m’empêcha. Je glissais dans le sang de ma mère. J’ai alors envoyé ma petite sœur
appelée notre frère aîné qui vivait dans la maison voisine. À son arrivée, il a informé le
voisinage par les cris, le commissariat et un médecin qui après avoir examiné ma mère nous
annonce qu’elle est morte. Une photo du corps a été prise avec le couteau avec lequel il l’a
tué. Mon père a été envoyé au commissariat, présenté au tribunal puis en prison. Mon grand
frère n’a pas la capacité de nous prendre en charge et pire aucun membre du côté de notre
papa n’est en mesure d’avoir notre garde, car selon l’histoire, notre père aurait mordu sa
propre mère lors d’une dispute qui a entraîné son décès.